Arcadium, Annecy, 19 juin 2010

Voici comme promis ma review du concert à Annecy. Attention il y a de la lecture et j'ai pas terminé d'écrire ! Lol

Samedi 19 juin, je suis dans le train sur mon siège inclinable, je me réveille il est 7h, Amandine et moi sommes arrivées à Annecy, j'ai assez bien dormi finalement et le voyage ne m'a pas paru trop long, c'était comme si j'avais dormi sur un tapis volant. Après un passage éclair dans les toilettes presque insalubres de la gare pour nous changer, nous montons dans le bus direction l'Arcadium. Nous prenons place devant la salle à 7h30, Gaëlle me numérote avec un marqueur, je suis le numéro 13. Je suis installée juste devant les grilles, parfait, je suis bien partie pour entrer dans les 1ers dans la salle et être proche du groupe. Je discute avec Amandine, je fais la connaissance de Karine, une fille super. J'obtiens un mini magazine d'Annecy parlant de Placebo et je bois un petit café grâce à Cath qui habite dans la ville et qui a eu la gentillesse de ramener du ravitaillement pour tous les fans. 13h je passe devant le camion chauve souris que j'ai vu la veille à Paris, le chauffeur me klaxonne, il m'a reconnu, je lui fais un coucou en souriant, ça fait plaisir même si ce n'est que le chauffeur, c'est grâce à lui si on voit Placebo en concert, il fait partie de la famille. Je repars vers l'arrêt de bus pour aller à l'hotel Formule 1 d'Argonay, banlieue sympatique d'Annecy, pour déposer mes bagages, l'hotel n'acceptait pas que je les dépose avant 12h. Le temps d'arriver à l'hotel, de me refaire une petite beauté, de me restaurer un peu, je rate le bus, je suis obligée d'attendre celui de 15h44. Et c'est là que le grand stresse arrive, sachant que les 1ères barrières allaient être ouvertes à 16h, j'ai peur que tout le monde prenne ma place. En attendant je fais la connaissance d'un petit groupe de jeunes fans alsaciennes, qui elles sont encore plus stressées que moi puisqu'elles n'ont pas pris place devant la salle, elles n'ont pas de numéro. Une fois arrivées à l'arrêt de bus, je guide les filles pour aller à la salle. Il était pas loin de 16h15, à mon grand étonnement personne n'a bougé, il y a juste des nouveaux arrivants, nous sommes une cinquantaine, pas beaucoup plus me semble t-il. Je rejoins ma place et j'apprends par Karine que l'ouverture des barrières est reculée, ouf ! Mais l'attente va être encore longue. Peu de temps après les sécurités ont trop de mal à circuler les barrières, c'est du n'importe quoi, certains fans passent d'autres restent coincés derrière les barrières, c'est très mal organisé. C'est l'excitation chez tout le monde, certains sont arrivés au dernier moment et doublent les autres, aucun respect. Ca va très vite, je me fais doubler mais j'arrive quand même à me défendre et à rester dans les 1ers à la nouvelle barrière, juste derrière Gaëlle et Cath. Ca y est nous sommes tous rassemblés comme un troupeau de bêtes. Nous sommes tous debout, sérrés les uns contre les autres. Tout à coup je n'y crois pas mes yeux, il pleut des cordes ! Je n'ai rien sur moi à part ma petite veste non imperméable et ma petite pochette en bandoulière. Je regarde ma montre, je devrai attendre comme ça jusqu'à 18h30, je m'affole ! Puis je me dis non c'est bon résiste, en discutant avec les autres fans le temps passe plus vite, ce n'est que de l'eau, une fois dans la salle on va se réchauffer et pourvu que je n'attrape pas la grippe. Amandine ne se sent pas très bien à cause de la veille et d'un manque d'hydratation, malheureusement on doit se quitter là, peu de temps avant que les portes s'ouvrent. L'ambiance entre certains fans est tendue, ils m'agacent, ils sont débiles. Je tente de me calmer, je lève mes yeux vers le ciel, je sautille, je respire un bon coup et je reste là, figée, concentrée, je me dis que tout va bien se passer je serai à nouveau devant mes idoles bientôt. Un peu avant 18h30 les fans réclament l'ouverture des portes à une femme de la sécurité qui tourne en rond depuis un moment. Elle a l'air stressée, tout comme nous. Elle hésite. Elle regarde sa montre. 18h30 ça y est elle donne le top départ aux autres hommes de la sécurité. Tout le monde pousse. Je me fais à nouveau doubler, un petit groupe de fans passe entre les vigils, cours vers la salle sans être fouillé. Mon dieu je ne peux pas les suivre, les sécurités stoppent les gens un par un à la sortie des starting blocs. Je me fais palper par une fille de la sécurité de haut en bas, heureusement tout va tellement vite qu'elle ne voit pas que j'ai une pochette en bandoulière, c'est déjà ça en moins à fouiller, c'est du temps de gagné, je suis ravie j'ai trouvé une bonne technique pour pouvoir garder mes affaires principales sans être fouillée. Je donne vite mon coupon de billet et je file tout droit. Je n'arrive pas à courir vite, on est 2 ou 3 à se diriger vers la salle, je vois le caméraman de Placebo qui nous filme, je ralentis. Une fois dans la salle je fonce dans le tas. Et BOUM je suis à la barrière du côté gauche serrée entre le petit groupe d'allemandes fidèles à la barrière et une jeune fan qui était aussi au showcase Fnac la veille. Ouf je suis soulagée je suis encore trempée, décoiffée, mais je suis parfaitement bien placée, j'aurai une bonne vue sur toute la scène, j'ai eu chaud. Pendant l'attente je rencontre Myriam qui m'a interpellé derrière moi, pas très loin de Karine, c'est sympa. Le groupe de la 1ère partie Settled In Motion fait son entrée en scène. Wow ils ont un son énergique, fun, qui met bien l'ambiance dans la salle, tout le monde participe comme il faut dès que le chanteur le demande ! Dommage sa voix ne me touche pas plus que ça et je trouve leur musique trop banale. A un moment j'ai mal aux oreilles, je vois que ça vient de l'ampli qui est à ma gauche, il doit être mal réglé, je bouche un peu mes oreilles le temps que ça passe. Je fais des essais avec mon portable pour prendre des photos mais je ne sais pas comment enlever le flash, un vigil baraqué me met la main devant l'objectif et m'engueule, je suis énervée. Les photos sont autorisées sans flash donc c'est foutu our moi. Les vidéos sont interdites, tant pis je décide de prendre quand même des mini vidéos histoire de rester discrète et d'avoir un peu de souvenirs. Ca m'entraine pour le concert de Placebo. Je trouverai plus tard comment l'enlever ce foutu flash, je me rattraperai au Rock Oz Arènes et à Colmar cet été. Settled In Motion s'en va, il va falloir encore patienter. J'échange quelques mots dans un anglais moyen avec l'allemande à ma gauche. Les techniciens et ingénieurs son de Placebo installent tout. Brandon met du scotch par terre le long de la scène pour maintenir un fil me semble t-il et nous fait des grimaces en même temps, il est super drôle, tout comme à Lyon en novembre 2009. Ils installent le micro et les pédales de Brian, ouf il ne sera pas très loin, à ma droite. Je regarde ma montre, Brandon aussi quelques secondes après, il est 21h, ça y est c'est enfin l'heure ils vont arriver. Le public crie et applaudit déjà. Les lumières s'éteignent, ça crie encore plus, l'écran de projection s'allume en bleu. Un nouveau motif apparait par rapport à la tournée d'automne, cette fois ce sont des poteaux électriques avec toujours comme fond sonore les choeurs de Speak In Tongues. L'éclipse est de retour. Une fois que les choeurs et l'animation s'arrêtent, le public explose. Steve entre et s'installe à sa batterie qui doit être neuve puisqu'il n'y a plus le "A New Tomorrow" dessus, puis Stefan suit avec le même costume qu'à Paris et avec des bracelets brillants à chaque poignet. Brian est un petit peu plus long, j'aperçois juste à gauche sur le côté de la scène sa guitare jaune, il est caché derrière. Il arrive enfin, avec un pantalon noir moulant, une chemise blanche et un gilet gris foncé, il a ses chaussures plissées marron habituelles, il est superbe comme ça. Ils sont de nouveau juste devant moi après 7 longs mois d'attente. Ils jouent For What It's Worth, tout le monde est entrainé, Brian commence déjà à regarder les 1ers rangs, ils doit nous reconnaître car ce sont toujours les mêmes têtes qui sont là. Il regarde beaucoup à sa droite, là où sont les allemandes. Par la même occasion je croise son regard, je suis trop gênée, je ne sais pas pourquoi. Et pourtant je suis là pour l'échange justement ! Peut-être que je me sens nulle à côté de lui... Drôle de sensation, ce n'est pas la 1ère fois que ça m'arrive. C'est peut- être aussi la fatigue. Je pense à Amandine qui n'est pas là je suis peinée. De ce fait je n'arrive pas tellement à réaliser mon bonheur. Mais cette chanson est tellement efficace que c'est impossible de ne pas chanter et taper des mains. Brian a l'air de bonne humeur ce soir, à la fin du morceau il nous dit bonsoir et merci en souriant, c'est très agréable de le voir comme ça. Ensuite ils enchainent avec Ashtray Heart, évidemment le "mi corazon mi cenicero" fait sauter tout le monde, tous les bras sont levés, la folie continue. Brian communique avec Stefan au milieu de la chanson, il lui fait un signe d'un air de dire "pourquoi tu es triste ?" en montrant son oeil. Je ne comprends pas, mais c'est son délire comme d'habitude il ne vaut mieux pas chercher. C'est plutôt moi qui était triste au tout début du concert en fait (rires). J'ai l'impression que Brian veut que le public crie plus fort à la fin de la chanson mais en fait nous sommes déjà à fond, sauf peut-être derrière moi où il y a une petite relâche qui ne dure pas. Le public est super, je ne suis même pas ballotée de gauche à droite, même pas bousculée et écrasée contre la barrière, les gens participent tranquillement tout en ayant pour une fois le respect des autres, dans mon coin en tous cas, je suis agréablement étonnée. J'entends juste un "Briiiiaaaaaann" venant d'un mec. Entre 2 chansons Steve regarde la public en souriant, je suis en face de lui, il bouge ses baguettes dans ses doigts, je hurle de toutes mes forces pour lui montrer mon admiration et l'encourager pour la prochaine chanson. Sur Battle For The Sun je chante tout en même temps, je recroise le regard de Brian, j'en oublie même les paroles, je souris, il le voit, il s'éclate toujours autant avec ce morceau, il sourit au 1er rang, il crit "breaaaaak" au 3ème couplet au lieu de le chanter comme il le faisait en automne. Steve est toujours aussi énergique, très agréable à regarder avec ses grands gestes, entrainant. Le violon de Fiona est superbe. Je suis ravie le son est excellent, parfaitement bien réglé, on entends bien tout sans que ça sature trop, la voix de Brian est vraiment magnifique, je pourrais l'écouter des heures et des heures tellement je suis aux anges quand je l'écoute. Il fait toujours ses petits mouvements persos au rythme de la chanson. Tout le monde chante la dernière phrase en coeur "I I will battle for the sun". C'est un texte qui mèle espoir et combat, c'est tellement vrai... Soulmates me met hors de moi, je me déchaine en rythme, je secoue la tête surtout sur les "we never die we never die we never die" à la fin. Stefan est si gracieux avec sa basse... Brian chante "fuck Sarkozy fuck the government" à la place de "damn the government", je souris, jsuis heureuse, il le plaçait dans Follow the cops cet automne mais c'est tellement mieux dans Soulmates, je l'aime tellement ce Brian, j'aime comme il change souvent de paroles à sa façon au feeling. Il fait toujours ses mimiques et gestes marrants. Il enchaîne avec une petite histoire pour introduire Speak In Tongues "je vais vous raconter une petite histoire, quand j'étais petit garçon..." il nous parle d'euphorie devant jésus, il crit un WOOO théatral très drôle avec la grimace qui va avec. Il a tellement raison. C'est génial cette sincérité, c'est génial qu'il partage avec nous son interprétation personnelle de cette chanson. Follow The Cops est si planante, je mets mes bras en l'air et les bouge de gauche à droite lentement, ça repose un peu après toute cette hystérie. Il ne chante plus le "blame it in Sarkozy" mais "blame it on apartheid" puisqu'il a déjà si bien placé le "Sarkozy" dans Soulmates. Brian et Stefan s'avancent pour jouer l'intro de Every Me Every You, la foule redevient hystérique, je suis en trance, je saute avec le sourir aux lèvres, ils sont à 1 ou 2 mètres de moi, je crie comme une folle. Brian sourit à quelqu'un dans le public à ma gauche, je suis jalouse. Il semble toujours beaucoup s'amuser sur ce morceau, ça fait chaud au coeur. Brian et Stefan sont super complices, ils s'échangent des regards, des sourirs, Brian lui parle dans l'oreille, il a fait de même à un technicien après je ne sais plus quelle chanson. J'attends avec impatience Devil In The Details, justement les 1ères notes commencent et c'est reparti pour l'euphorie youpi. Cette chanson est si puissante en live. Le texte me plait beaucoup. Brian continue à faire les gestes et grimaces qui vont avec, toujours ussi drôle. Il ne chante plus la dernière phrase "I've got no energy to fight" il est revenu à la version album, si je puis dire... Special Needs est trop magnifique, je filme le petit passage à la guitare tellement j'adore. Meds commence avec une intro toute douce, tout le monde tape des mains et progressivement la chanson part en délire tout comme la foule, c'est très efficace. J'aime quand il chante "did you forget did you forget" alors que les gens chantent toujours "did you forget to take your meds" à ce moment là. Les sécurités vident des bouteilles d'eau sur les 1ers rangs pour nous rafraichir, je cache mon portable pour ne pas l'abîmer. Brian annonce Julien en nous faisant une dédicace "je dédicace cette chanson à tout ceux qui ont déjà expérimenté les substances toxiques contrôlées", c'est à ce moment là que je me dis dommage je n'en fais pas partie, sauf si on parle des médicaments. Julien est l'une de mes chansons préférées du dernier album. Je suis le mouvement des filles de ma gauche, je chante en coeur, nous sommes à fond edans et Brian le voit. Par moment je lève les bras, je tape des mains seule de mon côté mais les autres fans ne suivent que quelques secondes après, Brian le remarque également me semble t-il. Je me dis pourvu qu'il ne me trouve pas nulle dans ma participation. Une fois le morceau terminé, j'en reviens pas il reprends la parole pour présenter Breathe Underwater. Il recommande au public de respirer sous l'eau tout en le disant en anglais avec un mauvais accent français. Tiens ça me rappelle à nouveau Arras quand il se moquait de notre accent. Je me répète, il est trop drôle. Cette chanson continue à tenir la foule en effervescence, elle est tellement rafraichissante et énergique. Ensuite ona droit à l'éternel "ceci est une chanson de bouddhiste, elle s'appelle The Never Ending Whyyyyyyyy" j'adore le whyyyy prolongé comme si un moteur démarrait. Les guitares, le rythme, sa voix, tout est bon, je me déchaine à nouveau, j'en oublie ma petite fatigue. Brian place un "oh oui" sexy et assez ironique, la rigolade continue et je me dis c'est plutôt moi qui ai envie de dire ça (rires). Ils enchainent avec Song To Say Goodbye, c'est étonnant elle n'est pas jouée juste avant le rappel pour une fois, cool c'est pas encore la fin. Sur Bright Light, le dernier single, le public continue à s'éclater, c'est très pop, moins rock n' roll mais ça change, ça met de la joie et de la bonne humeur dans ce monde de rock. On lève les bras on les secoue de gauche à droite comme Stefan sait si bien nous le demander pendant cette chanson, on le fait même avant qu'il nous le demande tellement on connait par coeur ses habitudes en concert. Ensuite c'est Special K, la foule repart en délire, c'est une chanson phare du groupe, très énergique. Tout le monde semble participer aux fameux "balambambalalalalam". Je m'arrache la voix, Brian demande 2 fois qu'on crie plus fort mais j'en peux plus je suis au maximum et je souris, c'est toujours un moment festif. Je m'étais préparée à être bousculée pendant cette chanson comme souvent mais à mon grand étonnement ça va, les gens sautent, crient, chantent, bougent les bras, sans déranger personne. Je suis un peu essouflée, mes jambes fatiguent un peu. Mais c'est reparti pour un tube énorme, The Bitter End. Evidemment tout le monde connait, c'est le moment le plus fort dans le concert où il n'y a pas une personne qui ne réagit pas. Les cris sont à en devenir sourd, c'est de la folie surtout quand Brian monte sur l'ampli qui se trouve sur l'avancée de ma scène au milieu ! Il fait un signe au technicien et une grimace, il n'est pas satisfait du son de sa guitare semble t-il tout comme à Arras décidemment. Il présente "mister Stefan Olsdal" qui s'avance, je hurle pour lui montrer que je l'adore aussi. Tout à coup, l'ambiance se calme un peu, le groupe repars en backstage pendant quelques minutes. Le public est ravi, il en redemande. Ils jouent Trigger Happy, un morceau exclusivement interprété en concert, qui n'est pas encore sorti sur CD. Très efficace également. Beaucoup de fans connaissent les paroles, je chante en même temps. C'est super ça fait bien bouger. J'aime les petits piétinements de Brian et ses grimaces avec les yeux grands ouverts qui regardent vers le ciel, ça me fait toujours sourir."the only place you're truly free is cosy in your dreams", superbe phrase, encore une fois, tellement vraie. Stefan comme toujours sur cette chanson nous redemande de lever les mains ce qui va très bien avec la chanson 'ailleurs qui dit "put your hands in the air wave them like you give a fuck". Tout le monde suit avec plaisir. A la fin je me dis que le concert est bientôt fini, ça m'atriste toujours un peu mais c'est comme ça. Ah ! J'entends des notes inhabituelles ! Y'aurait-il un changement dans la setlist ? Ah mais oui je reconnais évidemment c'est Post Blue ! Je hurle de toutes mes forces, pour leur montrer que je suis trop contente qu'ils rajoutent un nouveau morceau à la setlist. Je ne les ai pas vu jouer ce morceau depuis la tournée Meds ! Les 3 ou 5 premiers rangs réagissent tout comme moi, il y a beaucoup de fans ce soir, c'est l'opposé du showcase Fnac de la veille à Paris. J'espère que le groupe comprends qu'on aime la nouveauté après tout ces cris de joie. Je suis en pleine extase, je plane. En plus Brian joue de la guitare sur ce morceau alors qu'il ne le faisait pas avant. Et il crie plus sur les "I break the back of love for you" c'est génial cette nouvelle interprétation, je m'éclate. Pendant la chanson il pointe du doigt le public au milieu, il regarde ailleurs pour le "in the special way we fuck", il fait le chanteur triste et fragile puis il met ses mains sur sa poitrine d'un air comblé pour le "in the special way weeee". Tout le monde chante en coeur le "it's between you and me". Quelle chanson fun ! Les vigils continuent à balancer de l'eau, je trouve que c'est du gâchi, ils pourraient donner à boire aux autres personnes qui le souhaitent à la place, ça devient lourd à force leur petit jeu, nous ne sommes pas en plein soleil comme à un festival il ne faut pas exagérer. Enfin le début de la fin est annoncé, c'est Infra Red. Je continue à bouger en rythme, les guitares explosent accompagnées d'un éclairage vert et rouge. Je crie les "find you" que Brian sait tellement interpréter d'une façon bien envolée. Il continue avec ses grands gestes et fait un fuck you en plein milieu d'une phrase en se touchant le nez, il doit avoir un petit souci naturel, je suis surprise je me demande ce qu'il se passe puis je comprends, je souris. A la fin les guitares continuent à résonner et à grincer. Et voilà c'est Taste In Men, le dernier morceau. Brian tapote sur sa guitare pour l'intro. Stefan croises ses bras tout en étant placé devant son ampli dans son coin. Ils se donnent à fond, ils utilisent tout l'espace de la scène. Le son déchire plus que jamais. Le public en profite à fond avant la fin. Stefan joue derrière Steve, je lance un cri strident prolongé. Le vigil ne regarde plus vers moi, des filles filment alors j'en profite pour faire de même, vite fait avant qu'ils partent, je veux immortaliser ce moment. Brian place sa guitare à l'entre jambe et la dresse vers le haut comme si sa guitare remplaçait sa "pleasure zone" naturelle, comme si sa guitare le faisait jouir, c'est très marrant, sacré Brian c'est bien lui ça, je hurle. Il se baisse pour mettre sa guitare contre l'ampli, il est de dos, juste devant moi, plus il se baisse plus je vois le haut de la raie de ses fesses et ses poignées d'amour. Je le trouve mignon et sexy. Dans ma tête et mon corps c'est l'ébullition je n'en peux lus (normal n'est-ce pas ?) mais je me retiens, je garde ma joie pour moi. Je fais juste un petit "haha" à ma voisine mais elle ne réagit pas, elle ne comprends pas, elle n'a pas vu ce que j'ai vu, tant pis. Les guitares résonnent encore longtemps, Brian et Stefan font les derniers réglages de son à leurs pédales. Steve s'avance tout chamboulant sur le bord de la scène. Tout à coup j'entends tout un groupe de fans faire des cris hystériques. Je me penche pour regarder à ma droite. Steve entre dans la foule en marchant et fait un slam ! De la pure folie, il a fait pareil le 25 octobre à Paris où j'avais pu lui toucher le poignet. Les sécurités l'aident à remonter sur scène. Il rejoint tout le reste du groupe pour faire la révérence, le salut final habituel. C'est magnifique. Stefan arrive devant moi avec un grand sourir il est ravi, tous les autres aussi d'ailleurs. Brian remercie chaque fan au 1er rang, un par un en partant du milieu, en nous pointant chacun du doigt "you and you and you and you..." wow encore une chose inhabituelle ! C'est sympa de sa part. Je suis aux anges. Ils partent, progressivement ils s'éloignent vers la pénombre, vers le backstage tout en continuant à nous dire au revoir de la main. Je suis contente que le groupe se soit autant amusé que nous. Les lumières baissent, on tente tous d'avoir un médiator ou une setlist comme après chaque concert, pour ma part, pas moyen, les vigils ne veulent pas m'écouter, ce n'est pas grave. Je reste à la barrière, je ne dis rien, j'ai du mal de réaliser à quel point ce concert était parfait. Je suis comme sur un nuage je ne veux pas partir d'ici. Je suis obligée de sortir, de traverser toute la foule qui marche au ralenti tout comme moi d'ailleurs à cause de mes jambes affaiblies par le concert. Je rejoins mon arrêt de bus car ce dernier ne va pas tarder. J'ai intérêt de rester lucide après tout ça, si je ne veux pas rater le bus et rentrer à l'hotel pour me reposer.
J'ai appris plus tard que Steve était sorti pour signer des autographes et prendre des photos avec chaque fans, c'est super adorable de sa part en plus il plaint les fans qui ont attendu des heures sous la pluie. Je suis dégoutée de l'avoir loupé malgré que j'ai déjà eu son autographe à Lyon au Transbordeur, j'aurais aimé avoir une photo aussi mais tant pis, j'avais trop peur de rater le bus, ça sera pour une prochaine fois, Steve n'est pas difficile d'accès après tout. Brian était filmé quand il entrait dans le van, il a donc salué les fans avec un grand sourire, est-ce sincère ? (rires) Lelendemain du concert je repars de bon pied, après avoir bien dormi, pour prendre le TGV direction Paris, la fatigue du contre coup se fait ressentir avant que je prenne le 2ème TGV direction Nancy, mon chez moi. Je me remémore tout le concert. 2 jours après je n'en reviens toujours pas que le groupe ai été si enthousiaste, drôle, communicatif, parfait en fait. Je plane toujours, comme si on m'avait injecté une drogue, incroyable, truc de dingue. Je ne peux pas m'empêcher de regarder toutes les vidéos des fans sur internet, en boucle. Placebo fait toujours effet. Ils me manquent déjà, je voudrais tout le temps être avec eux. Vivement le mois d'août pour le Rock Oz Arènes et la Foire Aux Vins de Colmar.

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